MARDI 05 MARS
Footing - Temps :nuage- Nature du sol : sec - Force du vent: calme - Direction du vent: - Température extérieure : 10°C
DUREE: 59'16
DISTANCE: 13.310m
DESCRIPTION: entrainement TOURS - lac peupleraies footing dont 4' a 17km/h pour 1150m.
VITESSE MOYENNE: 13.470 km/h - 4'27
vu dans la nr:
Course à pied - emmanuel gault
Emmanuel Gault a vécu toute son enfance à Saint-Avertin. A 36 ans, le professeur des écoles installé dans le Gard est l’un des leaders du trail hexagonal.
A 36 ans, Emmanuel Gault est l'un des cinq meilleurs coureurs de trail (course à pied tout terrain) en France. Tourangeau d'origine, il est désormais installé dans le Gard. Le professeur des écoles, amoureux des sports d'endurance, a été la tête d'affiche de la publicité Asics, l'été dernier. Il fait aussi la couverture des magazines spécialisés depuis 4 ans. Rencontre.
Emmanuel, que gardez-vous comme souvenirs de la Touraine ?
« Déjà, la Nouvelle République, ça me parle ! C'est le journal qui était quotidiennement sur le meuble du salon. La Touraine, c'est mon enfance… J'ai habité Saint-Avertin pendant 18 ans. J'y ai fait mes premières armes en cross, avec l'UNSS au collège Jules-Romains. Mon prof de sports était Jean-Pierre Tessier, je suis encore en contact avec lui d'ailleurs. Il n'est pas étranger au fait que j'ai engagé autant d'énergie dans le sport. C'est quelqu'un qui nous a fait aimer ça, on a vécu des super-moments en sport-études. »
A l'époque vous pratiquiez plusieurs disciplines…
« J'ai fait 7 ans de natation. Ma mère nous a un peu poussés dans les bassins, mon frère Vincent et moi, jusqu'à l'âge de 11 ans. Cela nous a permis d'avoir une bonne endurance. Et puis au collège, c'était un peu la course sur toutes les distances, sur le 1.000 m et les cross. Mais j'ai eu un grave accident à l'adolescence qui m'a bloqué pendant 2 ans. J'ai pris quelques mois de béquilles et de plâtre. »
A suivi le déménagement familial à Montpellier…
« Oui et j'ai alors repris par le vélo. A priori, j'étais condamné pour la course à pied. J'ai fait 6-7 ans sur route, je suis tombé amoureux de cette discipline, ça correspondait à mes envies de grand air, d'endurance et de dépassement.
Et puis, j'ai eu mon premier fils, et comme le vélo est un sport très chronophage, je l'ai laissé au fond du garage… J'ai alors fait la rencontre de Thierry Pantel, qui faisait du cross, qui a fait les jeux Olympiques. Il était intervenant sportif dans mon école (Manu est professeur des écoles et directeur de son école). »
" Au bout de six heures, j'avais encore des jambes de feu… "
Une rencontre qui vous a beaucoup apporté ?
« Thierry était un peu l'idole de mon enfance, on a sympathisé. Il m'a redonné le goût de la course à pied, du cross… On a pris un dossard ensemble sur une course. Ce jour-là, je dois faire 5e, et lui 6e. De fil en aiguille, il m'a mis en relation avec son entraîneur, Bernard Brun, un des plus grands techniciens français. Même si je savais que j'avais des prédispositions pour l'endurance, il m'a beaucoup appris pendant trois ans. »
Et votre premier trail, c'était quand ?
« C'était il y a sept ans. Un trail s'était organisé chez moi à Uzes. L'organisateur, qui me connaissait, m'a donné un dossard. Ça faisait 26 km et cela me semblait complètement démesuré. J'étais fracassé à l'arrivée mais c'était ce que j'aimais. J'étais obligé de me dépasser. J'ai refait une bonne prestation quelque temps plus tard sur un autre trail, alors qu'il y avait les meilleurs spécialistes de la région. Et on a alors fait le choix familial de se consacrer à cette discipline. »
Avec plus de temps consacré à l'entraînement…
« Progressivement, je suis passé de 4-5 d'heures hebdomadaires à 8-10 heures. J'ai commencé à faire des performances sur des trails nationaux. Et cette année-là, le Team Asics m'a repéré. Ça m'a permis de progresser. Trois mois après ma signature, j'ai eu la chance de gagner l'Ecotrail de Paris. C'était ma première grande victoire sur une course de 6 heures. Je la voulais vraiment, j'étais sur un nuage. Même à la fin, j'avais des jambes de feu, c'est là que j'ai compris que j'étais fait pour ces distances. »